
Anelante
« Dans un espace privé de volume, le mur plat nous empêche de voir la chair rituelle qui explose et se rebelle.
Il n’y a pas de dialogue possible pour celui qui parle par derrière. Un mathématicien écrit à haute voix, un lecteur parle pendant qu’il lit et ne comprend pas ce qu’il lit, mais uniquement ce qu’il dit. Avec une sagesse sénile, l’adolescent, contre tout bon sens, se vautre dans l’enclos encerclé de conspirations. Il espionne, sans être vu, des personnages pleins de vie qui se laissent emportés par les événements, perdition et illusion le long du mur. Le silence de mort contre l’oratoire pathologique, un contraste entre les bruits, les griffures et les mots qui résonnent. Le son déforme les restes d’un concept et l’appauvrit. Faire de l’espace à la logorrhée, la diarrhée de la bouche défaillante, décharge intestinale de la partie du corps la moins convenable ».
A.R. F.M.
Revue de presse :
[…] Le résultat est un spectacle, Anelante, qui est le manifeste le plus calculé, le plus intérieur et le plus analytique de leur répertoire, toujours créé à quatre mains depuis près de trente ans. Un participe présent, le titre de cette dernière œuvre d’une entreprise qui dépèce avec énergie le Théâtre, qui a le sens d’une recherche sur les catégories d’indéterminations linguistiques, mathématiques, physiques, mythiques et performatives. Une véritable entreprise, mais cette fois nous parlerons de véritable « chœur », étant donné la manière dont les quatre autres acteurs (Ivan Bellavista, Manolo Muoio, Chiara Perrini, Enzo Di Norscia) interagissent avec Rezza. Eloges à Rezza, dont l’interprétation est très personnelle.
Rodolfo Di Giammarco, la Repubblica
[…Il n’y a pas de trame, tout se déroule à travers des éclairs d’imagination, des syntaxes expressives gauches gouvernées par un élan profanateur anarchique, des provocations physiques et verbales qui vont au-delà du simple effet comique, d’irrésistibles cabrioles de sens sans conséquence logique. […] Une fantasmagorie pour acteur hyperactif et extraordinaire, au visage, au corps et à la voix souple. Les talentueux Ivan Bellavista, Manolo Muoio, Chiara Perrini, Enzo Di Norscia secondent parfaitement la comédie acrobatique de Rezza. […] De quoi parle la pièce? De Freud et de ses théories ou de grands mathématiciens et de l’actualité ; et l’on rit, et l’on paye pour participé à une fête où l’intelligence, l’humour, la folie et le divertissement coexistent sous l’enseigne de la liberté.
Magda Poli, Corriere della Sera
[…]aspire à un renversement des valeurs, profanateur tout en suivant les significations et les conséquences surréalistes, donnant ainsi naissance à un comique physique et verbal bouleversant, à un monologue implacable […] Cet acteur-personnage qui a des ressemblances avec Marty Feldman dans « Frankenstein Junior » et la vitalité gymnique décousue de Roberto Benigni joue sur des propositions impertinentes, provocatrices et déroutantes qui oscillent entre exhibitions cruelles, rythme effréné, grimaces et comédie à l’ancienne, avec, cette fois, pour lui donner la réplique et partager un véritable tonnerre d’applaudissements les acteurs Ivan Bellavista, Manolo Muoio, Chiara Perrini, Enzo Di Norscia. Paolo Petroni, Corriere della Sera
Le comique colossal et génial de Rezza offre quatre-vingt-dix minutes de divertissement féroce, farfouillant tel un cyclone dans les conventions sociales et les cauchemars individuels.
Massimo Marino, Left
Rezza utilise le corps des autres comme extension de son propre corps : les bras, les jambes, la tête, les culs bourgeonnent à l’improviste dans l’habitat scénique réalisé par Flavia Mastrella. Comme si son corps, encore frétillant tel un ressort, comme si son visage, capable d’infinies nuances d’expression et comme si sa voix, si particulière, ne lui suffisaient plus. Et nous voici face au corps de Rezza multiplié au carré […]. Des corps ou des parties de corps qui parlent à leur façon de personnages qui se laissent emportés par les événements ou des dialogues impossibles.
Francesca De Sanctis, l’Unità
ANELANTE
de Flavia Mastrella et Antonio Rezza
Avec Antonio Rezza
et avec Ivan Bellavista, Manolo Muoio, Chiara Perrini, Enzo Di Norscia
(jamais) écrit par Antonio Rezza
habitat scénique de FlaviaMastrella
assistant de création Massimo Camilli, lumières Mattia Vigo
machiniste Andrea Zanarini, organisation générale Stefania Saltarelli
Produits
La Regina dei banditi (La Reine des bandits)
La vie de Phoolan Devi, entre légende et réalité
La stanza del tramonto (La chambre du coucher du soleil)
Notes sur la vie ordinaire d'un mammifère
Le baccanti (Les Bacchantes)
Les Bacchantes représentent une fenêtre sur l'irrationnel, sur un monde antique où la liberté d'expression était réelle, un monde de possession dionysiaque.
Anelante
Dans un espace privé de volume, le mur plat nous empêche de voir la chair rituelle qui explose et se rebelle.
Site specific
Une forêt, un jardin, une usine désaffectée, une ancienne villa, un parc archéologique, une gare abandonnée, le port de la vieille ville
Pinturas
Des nœuds qui s’accrochent au peigne, qui se démêlent, des enchevêtrements qui unissent des générations entières à des fétiches culturelles qui éclairent leur chemin, des nœuds comme la métaphore d'un pacte scellé, comme la promesse d'un objectif commun à atteindre
Dichiaro guerra al tempo (Je déclare la guerre au temps)
Inspiré des Sonnets de William Shakespeare